Cette rue. Le chemin qui mène tout droit vers l'enfer. Et quel était l'enfer ? La résidence des Soma. Elle ne pouvait pas, elle ne pouvait pas, et pourtant elle y était obligée. Comment sortir de cette boucle infernale ? Elle n'en pouvait plus, elle ne pouvait pas supporter ça, elle désirait plus que tout au monde d'être debarassée du chef de famille et de cette foutue malédiction. Est-ce que sans ça ses parents l'auraient aimée ? Elle ne le savait même pas, mais ça aurait pu. Ses parents qui la battent et sont ensuite hypocrites .. Il n'yavait pas qu'eux qui étaient hypocrites d'ailleurs. Tous les gens qu'elle connaissait, qu'elle cotoyait tous les jours, elle était sûre qu'ils l'étaient. Elle savait qu'au moins tous les élèves de son lycée avaient dejà dit des choses méchantes sur elle dans son dos, de toute façon partout c'était pareil. Elle ne se faisait pas accepter, apprécier, et elle ne comprenait pas pourquoi. Peut-être parce qu'elle avait l'air froide à première vue ? Mais existes-t-il encore quelqun d'aussi bète pour se baser sur des impressions. Apparemment oui. Elle rêvait du prince charmant qui la libererait de la tourelle où elle était enfermée, quelqun qui l'écouterais parler de ses problème ssans la juger, quelqun qui serait bon avec elle, qui la consolerait et la réconforterais. Mais bien sûr, cette personne n'existait pas, que dans les contes de fée.
A cette pensée, Lia eut une crise. Elle s'accrocha, se crispa à sa robe et tomba sur les genoux sur le béton de la rue. Quelques cailloux qui s'y trouvaient transpercèrent sa peau, mais elle s'en fichait. Il fallait qu'elle se vide, qu'elle se vide de tous les sentiments qui étaient en elle, et comme elle ne le pouvait pas, il fallait qu'elle se vide d'autre chose. Elle enfonça deux doigts au plus profond de sa gorge et se vida. Bien sûr, elle avait toujours tous ces sentiments en elle, mais elle était apaisée pour un petit moment.
Et elle cria, sans savoir que quelqun approchait vers elle. Elle observa alors son corps, la vue trouble, et ne put appercevoir sa figure, si elle le cnnaissait pas ou pas, car c'était un garçon.